Quels sont les facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et infarctus du myocarde?
Conseils Santé
Certains facteurs de risques sont inévitables. Mais il y en a plusieurs facteurs sur lesquels chacun peut agir et qui dépendent de nos comportements. C’est en luttant contre chacun de ces facteurs de risque que l’on pourra diminuer le nombre d’AVC et d’infarctus du myocarde
Les facteurs de risque
Il y a trois facteurs sur lesquels on ne peut pas agir :
- l’âge. Le vieillissement entraîne l’altération et l’épaississement des parois des artères. La probabilité d'avoir un accident cardiovasculaire augmente après 50 ans chez l'homme et après 60 ans chez la femme.
- le sexe. Les femmes sont plus à risque d’AVC que les hommes mais ont quatre fois moins de risque de faire un infarctus avant la ménopause. Après la ménopause, les risques d'infarctus du myocarde sont équivalents pour les deux sexes.
- l’hérédité. Si un parent proche (père, mère, frère ou sœur) a présenté une maladie cardiovasculaire à un âge précoce (accident vasculaire cérébral avant 45 ans, infarctus du myocarde ou mort subite du père ou d'un frère avant 55 ans, de la mère ou de la sœur avant 65 ans), le risque cardiovasculaire est augmenté.
Mais il y a surtout plusieurs facteurs sur lesquels chacun peut agir et qui dépendent de nos comportements
C’est en luttant contre chacun de ces facteurs de risque que l’on pourra diminuer le nombre d’AVC et d’infarctus du myocarde. Tous les âges de la vie sont concernés par ces facteurs de risque.
Les principales recommandations pour lutter contre les AVC et infarctus :
Surveillance régulière et traitement si nécessaire du diabète, cholestérol et hypertension artérielle
- L’hypertension artérielle (HTA) est le premier facteur de risque d’AVC. L’HTA multiplie le risque d’AVC par 9 avant 45 ans et il le multiplie par 4 chez les plus de 45 ans. La trop forte pression du sang dans les artères fatigue le cœur et les artères prématurément car elle les contraint à une surcharge de travail. L'hypertension artérielle favorise également le dépôt des graisses sur la paroi des artères. L’hypertension artérielle peut être diagnostiquée sur des maux de tête, des vertiges, des acouphènes, des nausées, une sensation de malaise… Parfois il n’y a aucun symptôme, c’est pour cela qu’un dépistage régulier est important.
- Le diabète est un excès de sucre dans le sang. Il multiplie par 3 le risque de crise cardiaque et peut entraîner d’autres complications, en particulier au niveau des yeux et des membres inférieurs. Parfois, il existe déjà des complications au moment du diagnostic. Il est découvert grâce au dosage de la glycémie à jeun (supérieure à 1,26 g/l à deux reprises).
- Le "mauvais" cholestérol a tendance à se déposer sur la paroi des artères. Il forme des plaques d'athérome qui s'épaississent, durcissent, deviennent friables et peuvent boucher partiellement ou totalement l'artère. Le taux de cholestérol est dosé grâce à une prise de sang. En cas d’hypercholestérolémie un régime va vous être proposée en premier lieu, et si c’est insuffisant un traitement vous sera prescrit.
Arrêter de fumer !
Le tabac est responsable de 19 % des AVC. Globalement, le tabagisme multiplie par 2 le risque d’AVC. Le tabac favorise également le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l'apparition de troubles du rythme cardiaque. Sur le long terme, le tabac abîme peu à peu les artères. Avant l’âge de 55 ans, 6 infarctus sur 10 sont exclusivement attribuables au tabac. Le risque d'infarctus du myocarde et d’AVC est proportionnel à la consommation de tabac, mais il n'y a pas de seuil de consommation au-dessous duquel le tabagisme est dénué de risque. Le risque est le même quel que soit le type de tabagisme : cigarettes avec ou sans filtre, pipe, cigare, narguilé, tabac à mâcher.
Vous pouvez vous renseigner sur le site www.tabac-info-service.fr.
Manger équilibré !
Une alimentation journalière pauvre en fruits et légumes est responsable de 19 % des AVC. L’augmentation de la consommation de fruits et de poisson est au contraire associée à une réduction du risque d’AVC.
Attention également à la prise de poids ! La présence de graisse au niveau abdominal est un facteur de risque de l’infarctus du myocarde.
Le tour de taille est jugé trop élevé s’il est supérieur ou égal à : 80 cm pour une femme et 94 cm pour un homme.
Pratiquer une activité physique régulière
La sédentarité, c'est-à-dire l’absence d’activité physique journalière (moins de 30 minutes par jour) est responsable de 29 % des AVC. Une activité physique régulière diminue d’un tiers le risque d’AVC.
Au moins 30 minutes d’exercice physique chaque jour et en continu sont indispensables pour entretenir votre cœur. N’oubliez pas que votre cœur est un muscle. Plus il est entraîné, mieux il fonctionne.
Limiter au maximum sa consommation d’alcool
L’alcool est responsable de 4 % des AVC. Le fait de consommer moins de 30 verres d’alcool par mois, soit un par jour, réduit le risque d’AVC ischémique, en revanche plus de 30 verres par mois ou s’adonner au « binge drinking » majore ce risque ischémique.
Gérer le stress
Le stress psychosocial (dont la dépression) est responsable de 5 % des AVC. Le stress a également des conséquences sur le cœur : la fréquence cardiaque s’accélère, la pression artérielle augmente, les artères coronaires se rétrécissent, le volume sanguin diminue, le sang a tendance à coaguler plus facilement. La Mutuelle vous propose une série de vidéos pour découvrir des méthodes de gestion du stress (sophrologie, cohérence cardiaque, yoga … ).