Questions générales sur la vaccination COVID-19

Conseils Santé | Coronavirus

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Quels sont les différents types de vaccins et comment fonctionnent-ils ?

Il existe deux grands types de vaccins : les vaccins vivants atténués et les vaccins inactivés.

  • Les vaccins vivants atténués sont constitués de germes (virus, bactéries) vivants qui ont été modifiés afin qu’ils perdent leur pouvoir infectieux en gardant leur capacité à induire une protection chez la personne vaccinée. Ce type de vaccins est très efficace ; mais parce qu’ils contiennent un agent infectieux vivant, ils sont (sauf exception) contre-indiqués chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
  •  Les vaccins inactivés ne contiennent pas d’agents infectieux vivants. Ils peuvent contenir :
    • soit un fragment de l’agent infectieux (sa paroi ou sa toxine), c’est le cas par exemple des vaccins contre l’hépatite B ou le tétanos ;
    • soit la totalité de l’agent infectieux qui est inactivé (vaccin contre la coqueluche);
    • soit une toute petite partie seulement d’un virus, une protéine ou son acide nucléique (son ARN ou son ADN) (technique utilisée pour certains nouveaux vaccins contre le SRAS-CoV2 responsable de la COVID-19).

Comment sont surveillés les vaccins contre la COVID-19 ?

L’ANSM, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, évalue la sécurité d’emploi des vaccins en assurant une surveillance continue des effets indésirables (ou effets secondaires) prévisibles ou inattendus.
Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la COVID-19, l’ANSM met en place un dispositif spécifique de surveillance renforcée des effets indésirables sur le territoire français.
Les objectifs sont de  :

  • réaliser une évaluation continue de la sécurité des vaccins contre la Covid-19 afin d‘être en capacité de s’assurer de leur innocuité ou de prendre rapidement les mesures qui s’imposeraient, 
  • permettre au Ministère chargé de la Santé d’adapter la stratégie de vaccination, si nécessaire.

Ce dispositif repose sur une détection de signaux de sécurité en provenance de plusieurs sources. Après commercialisation, la pharmacovigilance permettra de suivre chaque semaine l’évolution des effets secondaires, à partir des signalements qui peuvent être réalisés sur le site du ministère chargé de la santé par les professionnels de santé ou par les patients eux-mêmes.
 

L'ANSM a par ailleurs produit un guide pratique d'aide à la déclaration d'effets médicamenteux indésirables à destination des personnes vaccinées et de leur entourage. 

Pourquoi vacciner contre un virus qui ne cesse de muter ?

Etant donné la circulation importante de la souche initiale de SARS-COV 2, il demeure essentiel de protéger la population des formes graves de la COVID-19 par la vaccination.

Le variant « britannique » peut-il réduire l’efficacité de la vaccination ?

A ce stade, les scientifiques du monde entier considèrent qu’il y a très peu de risques que le vaccin soit moins efficace sur ce nouveau variant. Très peu de risques ne veut pas dire absence de risques : des études sont menées pour vérifier que le vaccin reste efficace. 

On a de bonnes raisons d’espérer que le vaccin garde toute son efficacité puisque la protéine qui est mutée dans le variant anglais n’est pas la partie de la protéine qui est ciblée par le vaccin.

Le vaccin empêche-t-il la transmission du virus ?

En l’état des connaissances, les vaccins aujourd’hui disponibles ou en cours de développement réduisent la sévérité des symptômes, mais la réduction de la contagiosité est incertaine.

C’est pour cela qu’il est recommandé de poursuivre le respect des gestes barrières, même lorsqu’on est vacciné.

Paru sur le site vaccination-info-service.fr
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Combien de vaccins sont disponibles à date en France ?

Plus de 200 vaccins sont en cours de développement avec différentes techniques. Une dizaine est en dernière phase de recherche permettant de connaître leur efficacité.

En France, deux vaccins sont disponibles depuis fin décembre 2020 et début janvier. Ce sont des vaccins à ARN messager : celui de Pfizer-BioNTech (nom commercial du vaccin : Comirnaty®) et celui de Moderna.

Depuis le 29 janvier 2021, un troisième vaccin est autorisé dans les pays membres de l'Union européenne : celui d'AstraZeneca. C'est un vaccin à vecteur viral non réplicatif.

La technologie « ARN messager », du fait de sa nouveauté, est-elle fiable ?

Les vaccins à ARNm font l’objet de recherches depuis plus de 20 ans, notamment pour les maladies du cancer.

Voir l'article " Comment fonctionne le vaccin ARNmessager"

Ces vaccins sont-ils sûrs ?

Les vaccins contre la COVID-19 autorisés en France ont fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché après une évaluation de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Les tests sur les volontaires ont montré que les vaccins étaient à la fois sûrs et efficaces : ils assurent une protection de 95% pour le vaccin de Pfizer-BioNTech (NB : Comirnaty®) et 94% pour le vaccin de Moderna contre la COVID-19, y compris les formes graves, à l’issue des deux injections.

Combien d’injections sont nécessaires pour le vaccin à ARN messager ? 

2 injections à 3-4 semaines d'intervalle.

La vaccination protège-t-elle à vie de la Covid-19 ?

Non. Pour l’instant, la durée de protection par le vaccin est estimée à plusieurs mois.

La vaccination entraîne-t-elle des effets secondaires ?

Comme d’autres vaccins, des effets indésirables peuvent se manifester après la vaccination, dans les premières 48 heures : douleur à l’endroit de l’injection, fatigue, maux de tête, fièvre... Toutefois, ces troubles sont passagers et disparaissent rapidement.

Par ailleurs, à l’instar d’autres vaccins, ces effets sont rares et bénins.

Ces vaccins modifient-ils notre code génétique ?

Non, pas du tout.

L’ARN messager ne peut pas entrer dans l’ADN : sa traduction en protéine se produit en dehors du noyau de la cellule, zone où se situe l’ADN. De surcroît, l’ARN messager est rapidement détruit après utilisation.

Sources : Ministère des Solidarités et de la santé, Santé Publique France.