Comment arrêter de fumer quand on attend un bébé ?
Conseils Santé | Tabac
L’envie d’avoir un enfant ou une grossesse sont de bonnes motivations pour arrêter de fumer. Il n’est jamais trop tard pour s’engager dans cette démarche, et les bénéfices pour la mère comme pour l’enfant sont réels.
Quand arrêter de fumer ?
L’arrêt du tabac peut intervenir :
- avant même la conception ou au tout début de la grossesse : c’est l’idéal (cela augmente même les chances de procréation) ;
- plus tard pendant la grossesse et après l’accouchement.
L’arrêt doit être total : une simple diminution ne permet pas d’éviter les complications pour la mère, le fœtus ou le nourrisson.
Si j’arrête de fumer, je vais prendre du poids…
L’arrêt du tabac peut-être la source d’une légère prise de poids, de l’ordre de trois ou quatre kilogrammes. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière les supprimeront rapidement. La nicotine a un effet coupe-faim, et elle brûle les graisses. Lorsqu’on arrête de fumer il faut donc continuer à brûler les graisses en ayant une activité physique et/ou sportive régulière.
À qui s’adresser pour être aidée ?
Gynécologue, médecin traitant, sage-femme, diététicienne… les professionnels de santé qui assurent le suivi de la femme enceinte l’aident et la conseillent dans sa démarche d’arrêt du tabac. Il est aussi possible de s’adresser à un tabacologue ou à un pharmacien.
Dans un premier temps, les thérapies comportementales et cognitives seront privilégiées.
En cas d’échec, ou si le professionnel de santé l’estime utile, un recours aux traitements de substitution nicotinique est envisageable. Ils seront accompagnés d’un suivi et d’une adaptation progressive pour assurer toutes les chances de succès.
Il faut garder à l’esprit qu’une tentative manquée constitue malgré tout un pas vers le succès : nombreux sont les fumeurs (et les fumeuses !) qui procèdent à plusieurs essais avant de réussir à arrêter de fumer définitivement.
Peut-on allaiter son bébé quand on fume ?
L’allaitement maternel est toujours à privilégier, y compris quand la mère est fumeuse. En effet, le lait maternel contient des éléments importants pour le développement de l’enfant, comme des anticorps qui le protégeront de certaines maladies. C’est aussi une pratique qui réduit les risques d’allergie chez l’enfant et qui est bénéfique au lien entre la mère et l’enfant.
Mais il faut garder à l’esprit que lors de l’allaitement maternel, la nicotine et d’autres substances contenues dans le tabac passent dans le lait et sont absorbées par l’enfant.
De plus, les effets protecteurs de l’allaitement maternel par une femme fumeuse existent à la condition que l’enfant soit allaité au moins six mois.
Or, des études démontrent que les femmes fumeuses ont moins de lait et qu’elles ont plus de difficulté à maintenir l’allaitement sur une longue période.
Il est donc conseillé d’arrêter de fumer quand on allaite son enfant. Cela peut d’ailleurs constituer une excellente motivation. Si l’on n’arrive pas à arrêter : attendre deux heures après la dernière cigarette pour allaiter son enfant, et fumer en-dehors de sa présence, c’est déjà une étape importante. Cela permettra de limiter le plus possible les doses de nicotine absorbées par l’enfant.
Il est possible de se faire aider :
- le médecin traitant ou le tabacologue sont des interlocuteurs de choix ;
- les thérapies comportementales et cognitives sont à privilégier ;
- certains traitements de substitution nicotinique peuvent être utilisés sous la surveillance d’un médecin ou d’un tabacologue.
Sources
- > L'équipe Offre Prévention de la Mutualité Française - Dr Charles Brahmy, pneumologue, allergologue et tabacologue - Dr Philippe Arvers, tabacologue.